Rwanda Rugali
30 à 40 000 libérations - Min. Mucyo

Home

CariCartoons
Health/Ubuzima
Politique
Génocide
Justice
Amashyaka
Presse
Great Lakes
Diaspora.rw
Who's Who
Economie & Finances
R.I.P.
Vos réactions
Infos
Cadavéré!
Urwenya
Faits divers
Religion

Entre 30.000 et 40.000 détenus vont être relâchés au Rwanda
 
KIGALI, 6 jan (AFP) - Entre 30.000 et 40.000 prisonniers, pour la plupart accusés de
participation au génocide de 1994 au Rwanda, vont être remis en liberté provisoire au
cours du mois, conformément à une instruction du président Paul Kagame, a-t-on appris
lundi de source officielle.
"La mesure concerne entre 30.000 et 40.000 personnes, dont surtout des accusés de
génocide passés aux aveux, ceux âgés entre 14 et 18 ans au moment du génocide et ceux
qui sont très âgés ou gravement malades", a indiqué à l'AFP le ministre de la Justice Jean
de Dieu Mucyo.
"Ce n'est pas une amnistie car ces personnes seront jugées en prévenus libres", a
précisé le ministre.
Les prisons rwandaises hébergent actuellement quelque 115.000 détenus, dont 90% sont
accusés d'avoir participé au génocide.
Cette remise en liberté provisoire sera également accordée à certains prisonniers du droit
commun, notamment les mineurs et les personnes poursuivies pour avoir participé à des
activités de déstabilisation du pays, selon la présidence .
Depuis leur défaite en 1994, des éléments des Forces armées rwandais (ex-FAR, ancienne
armée gouvernementale ) ont tenté à plusieurs reprises d'attaquer leur pays à partir de la
République démocratique du Congo voisine.
Aux termes de cette instruction présidentielle, il ne devrait plus y avoir aucun mineur
dans les prisons rwandaises à la fin du mois.
"Nous sommes en train de sensibiliser la population à accueillir ces gens", a déclaré M.
Mucyo qui, dans ce cadre, a rencontré dimanche les responsables d'Ibuka, la principale
association de survivants du génocide.
Le président Kagame a accordé aux autorités compétentes un délai d'un mois à compter
du début de l'année pour exécuter son instruction.
"Nous avons convoqué pour demain (mardi) une réunion avec tous les parquets et la
police pour voir comment démarrer l'opération le plus tôt possible afin de respecter le
délai fixé par le président", a annoncé le ministre.
Une rencontre équivalente avait eu lieu la semaine dernière.