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Constitution « new-look »

Adoptée le 23 avril, la nouvelle Loi fondamentale limite la durée du
mandat présidentiel à cinq ans, renouvelable une fois.

Le Parlement rwandais a adopté, le 23 avril, une nouvelle Constitution.
 Ce texte fondamental régira le pays à l'issue de neuf années de
transition, période qui a débuté avec la prise du pouvoir par le Front
patriotique rwandais (FPR), en juillet 1994.
Pour la première fois depuis le génocide, le pays sera doté d'une
Chambre des députés dont les membres seront élus au suffrage
universel, contrairement à ceux de l'actuelle Assemblée nationale de
transition (ANT), qui étaient nommés par le pouvoir. Le nouveau
Parlement rwandais sera bicaméral, puisqu'une Chambre haute, le
Sénat, est également prévue par la nouvelle Constitution. Quant au
président de la République, il sera élu pour une période de cinq ans,
renouvelable une seule fois. Reste à consulter la population. Le texte
sera soumis à référendum le 26 mai, à la suite de quoi seront
organisées, dans un délai de six mois, les élections législatives et
présidentielle. Si son approbation ne fait guère de doute, la période
électorale qui suivra risque, en revanche, d'être animée. Neuf ans
après le génocide, les partis politiques rwandais vont être amenés à
faire campagne, rompant ainsi le consensus imposé par les autorités
de transition.
D'ores et déjà, l'ANT, dominée par le FPR à majorité tutsie, a
recommandé, le 15 avril, la dissolution du principal parti hutu, le
Mouvement démocratique républicain (MDR), accusé de développer
une « idéologie divisionniste ». Si les partisans du FPR sont favorables
à la dissolution du MDR, une partie de l'opinion publique voit dans
cette démarche une manoeuvre du pouvoir destinée à affaiblir les
adversaires éventuels du président Paul Kagamé, candidat attendu à
sa propre succession.
 
Jean-Dominique Geslin L'intelligent