Le Budget de Kigali est opaque
Le FMI encourage le Rwanda a poursuivre ses efforts pour réduire la pauvreté, AFP, 20 sept
Le Fonds monétaire international (FMI) encourage le Rwanda a poursuivre les efforts qu'il mène depuis le génocide de 1994 afin de réduire la pauvreté, dans un rapport publie vendredi.
Ce rapport annuel qui résume l'appréciation faite par des experts du Fonds de l'état de l'économie et de la société rwandaises, a été adopte par les instances dirigeantes du FMI et transmis à Kigali.
Les performances économiques du Rwanda sont restées fortes en 2001, selon le rapport, année durant laquelle le PIB a augmente de 6,7% et l'inflation a baisse à 3,4% tandis que le déficit de la balance des paiements courants s'est maintenu à -16,4 % du PIB. Des progrès ont été accomplis en matière d'éducation et de santé.
"Une croissance soutenue et une réduction de la pauvreté dépendent de façon cruciale d'un accord juste et durable sur la sécurité du Rwanda et plus largement de toute la région des Grands Lacs", souligne le FMI qui presse Kigali de poursuivre ses efforts de paix.
"Cela permettrait parallèlement de catalyser le soutien desinvestisseurs et des donateurs et d'assurer ainsi le financement" du Plan de stratégie nationale de réduction de la pauvreté (PRSP) du Rwanda, note le rapport.
Le PRSP rwandais, entre en vigueur début 2002, fixe six priorités au gouvernement et aux bailleurs: developpement rural et transformation de l'agriculture, developpement des ressources humaines (par l'education, la sante...), des infrastructures economiques (route, communication, energie), promotion du secteur prive, bonne gouvernance, et renforcement des capacites institutionnelles (lutte contre la corruption).
Dans le rapport publie vendredi, Kigali est appelé en particulier à faire un effort en matière de transparence budgétaire "y compris sur les dépenses de défense", et à renforcer son système de gestion de la dette. La Banque (Nationale) du Rwanda est invitée à "suivre de près le développement de l'argent en circulation".
Le rapport note que les dépenses en matière de justice, notamment pour le fonctionnement des tribunaux locaux, ainsi que les coûts des programmes d'assistance aux victimes du génocide sont restes compatibles avec les objectifs du PRSP.
Enfin, une mention particulière est faite à l'importance de la lutte contre le blanchiment de l'argent sale et du financement du terrorisme.
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