Feu le Président Melchior Ndadaye |
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Elu en juin et assassiné en octobre 93 par des membres de l'armée lors d'un "coup d'Etat manqué" |
Massacre de Taba L'Union Européenne a condamné à son tour le massacre perpétré le 9 septembre à Itaba dans le sud-est de la province de Gitega (Burundi). Dans un communiqué, la présidence de l'UE demande la désignation dans les plus brefs délais d'une commission d'enquête "neutre et indépendante" pour faire toute la lumière sur ce dramatique événement dont les victimes ont été encore une fois des femmes et des enfants. "L'union dénonce fermement l'actuelle escalade de violence dans le pays qui ne fait qu'augmenter les souffrances de la population civile", lit-on dans le document. En outre l'UE juge qu'une victoire militaire n'aidera en rien pour jeter les bases pour une paix durable qui aidera la société burundaise à se réconcilier avec elle-même. "Nous lançons un appel attristé tant au groupes rebelles qu'à l'armée régulière burundaise pour qu'ils garantissent l'ordre. Nous exhortons les deux parties à respecter les droits les plus élémentaires de la population civile, première victime du conflit". Les 15 s'adressent aussi au président Pierre Boyoya et l'exécutif auxquels il est demandé "de présenter à la justice les auteurs de ces dramatiques événements pour en finir avec la culture de l'impunité". D'après des témoignages recueillis par la MISNA les jours d'après la tuerie, près de 1200 personnes ont été assassinées sur les collines d'Itaba. Des civils, dans la plupart des cas, abattus de sang-froid par les militaires pour se venger de leur défaite devant les rebelles des FDD (Forces pour la Défense de la Démocratie) vers la fin septembre début août. Le dernier bilan dressé par les autorités militaires locales de Gitega fait état de 173 victimes, un chiffre bien en deçà de la réalité à en juger d'après les dires de certaines sources de la MISNA. (AHG) 27 SEP 2002
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