RDC-RWANDA
Kinshasa ''interdit'' les activités du FDLR et
''expulse'' ses principaux dirigeants, 25 septembre
2002 (obsac.com)
En réponse du ''retrait'' des troupes de l'APR dans l'est du Congo,
Kinshasa se ''débarrasse'' de sa créature en la personne de ses invités
du FDLR. En effet, le gouvernement de Kinshasa, vient, par le canal de
son très controversé commissaire général chargé du processus de
paix, de prendre la mesure suivante contre le FDLR : "Toutes les
activités de la branche politique des ex-combattants rwandais réunis
au sein des FDLR, se trouvant sur le territoire de la République
démocratique du Congo sont strictement et définitivement interdites à
dater de ce jour (...) et ses dirigeants s'y trouvant sont déclarés
personna non grata et invités à quitter le territoire dans les 72
heures".
Trois remarques s'imposent au sujet de de cette décision prise par le
gouvernement de kinshasa:
il s'agit premièrement d'une manoeuvre politique, comme Kigali le fait
aussi, pour prétendre remplir sa part du contrat prévu dans les
accords de Pretoria. Mais on sait bien que le FDLR ne représente pas
une menace pour le RWanda et ne dispose pas de troupes au Congo,
contrairement à ce qu'il affirme. En termes clairs, Kinshasa n'aborde
pas la vraie question, celle du désarmement des ex-FAR et des
Interahamwe intégrés au sein des forces armées congolaises (FAC);
les dirigeants du FDLR ne sont pas basés à Kinshasa et n'y ont pas
d'activités politiques. Ils viennent souvent à Kinshasa sur invitation du
gouvernement pour jouer le rôle de leader du groupe de Kamina, mais
ils sont bel et bien basés en Europe : en Autriche, en Allemagne et en
Belgique, où ils excellent dans leurs communication avec les médias
occidentaux plutôt que dans les maquis africains. En les déclarant
persona non grata et en les invitant à quitter le territoire congolais
dans le 72 heures, Kinshasa joue là une simple comédie; (...)