Membre du Parti Libéral, Député et Président de |
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l'Assemblée, le même jour... ou presque. |
Joseph Sebarenzi Kabuye (JSK), ancien membre du PL et ancien président de l'ANT, serait une autre victime de la recherche effrénée du consensus par le FPR. Il convient d'aller y voir de plus près. Une idée reçue veut que le FPR se soit toujours désintéressé des rescapés du génocide, malgré l'effort institutionnel et financier énorme que le FPR n'a jamais cessé de soutenir de façon décisive et souvent de promouvoir avec une générosité dont les seules limites sont la modicité des ressources nationales. Mais, après tout, n'est-ce pas grâce au combat du FPR dans tous les sens du terme -- que les rescapés ont pu échapper au génocide ? Que pouvait, en regard, exhiber JSK (un honnête homme, au demeurant) pour disputer au FPR les voix des rescapés ? Quant à « l'alternative tutsie » qu'aurait pu offrir JSK, elle plonge ses racines dans l'imaginaire occidental qui ramène toujours les termes du débat politique rwandais à la fascination ethnique.
L'ignorance n'autorise pas tout ! Ni les bobards selon lesquels JSK aurait été l'unique champion de la lutte contre la corruption (initiée par d'autres avant son apparition sur la scène parlementaire) ou l'unique défenseur de l'indépendance du parlement. Si JSK s'est battu pour la cause des rescapés et contre la corruption cela est à son honneur mais non son monopole. Au reste, la cause des rescapés est une cause nationale ; il serait indécent que tel ou tel parti, telle ou telle personnalité politique accapare la souffrance des rescapés pour soutenir sa politique. (Servilien Sebasoni, op. cit., 24 nov. 2002)
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